Comme le titre de mon blog de voyage l’indique, la rencontre est au coeur de mes voyages. J’aime rencontrer des locaux, d’autres voyageurs que ce soit pour une petite conversation de quelques minutes ou pour créer une nouvelle amitié. Sachant que je ne suis pas le seul à aimer les rencontres de voyage je vous propose ici de découvrir des rencontres qui ont marqué des blogueurs voyageurs.
Rencontrer d’autres voyageurs
Quand une backpackeuse comme Amélie, du blog Ameloche Voyage, rencontre … une backpackeuse :
C’est assez rare de trouver quelqu’un qui voyage de la même façon que vous. En général nous n’avons pas des envies similaires, le même budget et encore moins la patience d’être toujours avec la même personne.
Lors de ma première soirée à Bangkok je rencontre Marjorie. Elle est venue aussi toute seule découvrir la Thaïlande. Le feeling passe tout de suite, comme si nous étions amies depuis des années. Nous avons continué le voyage toutes les deux. En tout, un mois de road trip en Thaïlande du nord au sud. Notre itinéraire Bangkok, Chiang Mai, Kanchanaburi, les iles du sud Koh Tao, Koh Samui, Koh Changan, puis Krabi et Koh Phi Phi. Et ça ne s’arrête pas là, elle décide de me suivre au Vietnam encore quelques semaines. Au final nous avons passé un mois et demi à voyager ensemble sans jamais se disputer lol. Notre voyage a été ponctué de rires, de longues discutions, de partages, de galères et de découvertes. Nous avons exactement la même manière de voir le voyage.
Aujourd’hui même si nous habitons loin (France et Canada) nous nous donnons régulièrement des nouvelles et j’espère découvrir un nouveau pays avec elle. C’est une amitié qui durera de longues années j’espère. C’est ça là force des voyages aussi, faire de belles rencontres et partager la découverte d’un pays.
iclo du blog #LaVieCestMieux se remémore sa rencontre avec Thomas, un grand voyageur.
Mon année en Australie, faite de nombreux déclics, a changé ma vision du voyage et bouleversé ma façon d’appréhender la vie en général. Un des plus importants s’est produit avec la rencontre de Thomas.
Thomas est Français. On sympathise mais quelque chose m’intrigue : qu’est-ce qu’il fait là, perdu sur la côte ouest australienne ? Il est en plein tour du monde. En stop. En solo. Wow ! On s’entend bien alors je décide de rester deux ou trois jours avec lui. Je le matraque de questions. Je suis passionné par son aventure (un tel projet ne me serait jamais venu à l’esprit !). Quand je le questionne sur le pays qu’il a préféré jusqu’à présent, je m’attends à la Thaïlande ou à l’Australie. Mais pas à la réponse qu’il me donne sans aucune espèce d’hésitation : « l’Iran ». L’Iran !? Quand il me parle de l’Iran, il insiste sur ses paysages incroyables et les gens géniaux qu’il a rencontrés. Des personnes très ouvertes, des inconnus qui l’accueillent dans leurs familles. Je crois même qu’il a séjourné chez un religieux, quelqu’un de très intéressé à la culture occidentale. Loin des clichés.
Visiblement, il a eu un gros coup de coeur pour l’Iran. Mais j’ai un problème. Je ne suis jamais allé en Iran. Je ne connais personne qui est allé en Iran. Je ne connais aucun Iranien. Pourtant, avant Thomas, j’avais un a priori négatif sur l’Iran. Je prends alors conscience qu’il faut que j’aille voir de moi-même ce qui se passe un peu partout dans le monde et que je ne me fasse pas une opinion simplement en me basant sur ce qu’on me dit (dans les médias).
Sans le savoir, Thomas vient de poser les fondations de mon nouveau blog voyage, qui se veut positif et inspirant.
Astrid, Histoire de tongs, nous raconte comment elle a rencontré sa « mamie de cœur » grâce au couchsurfing :
Il y a cinq ans, je voyageais à travers les Balkans, et j’entrais en Grèce pour la première fois. Seule, j’écrivais un message sur le site de Couchsurfing, afin de trouver des hôtes dans le Péloponnèse. Ainsi, je fis la connaissance de Diane, une retraitée anglaise vivant dans une yourte depuis une douzaine d’années, près de Kalamata.
J’ai tout d’abord ressenti un peu d’appréhension : que vais-je bien pouvoir raconter à quelqu’un qui a trois fois mon âge? Pourtant, dès les premières minutes, j’ai tout de suite accroché avec sa personnalité hors du commun. Diane m’a tout de suite prise sous son aile, et m’a chouchoutée du début à la fin de mon séjour. Sa vie aurait pu être issue d’un roman : née en Angleterre, elle a ensuite vécu en Arabie Saoudite, avant de s’expatrier en France puis en Grèce. Paul, son mari avec qui elle a construit sa yourte de ses mains, est aujourd’hui décédé. Pourtant, elle continue de faire vibrer la flamme qui les animait en poursuivant leur projet qui sort de l’ordinaire : vivre dans une yourte mongole au sein d’un petit village grec, dans le respect de la nature et des hommes.
Autant vous dire que cette femme possède une force de caractère que j’admire, et qu’elle m’a toujours inspirée. Par la suite, je suis d’ailleurs retournée cinq fois chez elle, et cette dernière m’a même rendu visite en France ! Aujourd’hui, je suis reconnaissance d’avoir noué cette magnifique amitié en voyage, et je considère Diane comme étant devenue bien plus que je ne l’aurais imaginé : une vraie mamie de cœur…
Laetitia, du blog Clouzote, nous raconte sa belle rencontre de voyage. Quand une française rencontre une autre française au Costa Rica.
Des rencontres en voyage, j’en ai eu de toutes les sortes. Qu’elles soient positives ou négatives, chacune a eu son impact sur l’expérience culturelle que je vivais à ce moment-là. Pour moi, ce sont les personnes que l’on croise sur notre chemin qui nous font avancer et grandir.
Lors de ma retraite de Yoga au Costa Rica, j’ai eu la chance de rencontrer Tatiana, une prof de Yoga française expatriée à Santa Teresa. La première fois que je l’ai vu, j’étais très intriguée par sa façon d’enseigner le yoga. C’était à la fois doux, tendre et physique en même temps. Au début, je n’osais pas trop poser de question, peut-être par timidité ou par peur d’être ridicule. Et puis deux jours après notre première rencontre je me suis lancée, et à ce moment-là, j’ai tout de suite senti un lien fort entre elle et moi. C’était comme une sorte de connexion spirituelle que je n’avais jamais expérimenté auparavant. Nous avons passé des heures à discuter de la vie, de la balance corporelle et spirituelle, des choix que l’on fait pour vivre une vie heureuse, etc. Ce fut l’un de meilleur moment de ma vie où j’ai pu lâcher prise totalement et parler à cœur ouvert.
Quand je suis partie au Costa Rica, je ne m’attendais pas à grand-chose sur l’expérience que je m’en allais vivre. Et aujourd’hui, je dois dire que ce fut la plus belle rencontre que j’ai pu avoir dans ma vie de voyageuse.
Rencontrer des locaux en voyage
Découvrons avec Seb, du blog Les globe blogueurs, Luis le prof de surf chaman :
Les rencontres, c’est le sel du voyage. Si nous sommes davantage portés sur la nature, nous ne pouvons concevoir voyager sans rencontrer les habitants des lieux qu’on visite. Ils donnent le relief indispensable à un terroir.
Certaines rencontres restent ancrées plus profondément que d’autres. Je me remémore notamment ce guide-paysan-poète en Colombie ou encore cet ancien combattant sandiniste au Nicaragua. Mais j’ai envie de vous narrer notre rencontre avec Luis au Pérou.
Arrivés à Huanchaco, petite station balnéaire réputée pour le surf, nous étions en quête d’un logement lorsqu’une française voyageant dans le coin depuis plusieurs années nous a abordé. Le feeling passant bien et connaissant très bien la ville, elle nous conseille d’aller à la casa compartir, chez Luis, qui nous acceptera « peut être » si nous décidons d’apprendre le surf avec lui…
Après des présentations sous forme d’entretien d’embauche (j’exagère un peu), il nous invite à séjourner dans sa charmante guest house.
La cinquantaine naissante, Luis ne se départi jamais de son sourire et sa bonne humeur. Prof de surf, il nous initie à ce sport « à l’ancienne ». Pas question de barboter dans le bouillon protégés par la jetée. Les vagues de 2 m direct ! Qu’a cela ne tienne, sa bienveillance nous pousse à nous surpasser. Mais ce n’est pas tout, véritable personnage, Luis suit une hygiène de vie stricte, d’où il tient le surnom de chaman… Les plantes médicinales n’ont aucun secret pour lui. D’ailleurs il possède une petite maison dans la forêt amazonienne où il passe quelques mois par an.
Le secret pour guérir presque tout ? Boire un peu de son urine le matin et beaucoup faire l’amour. J’ai une légère préférence pour une des options…
Notre relation était tellement simple et saine, bienveillante, qu’initialement venus pour quelques jours, nous sommes restés deux semaines avec lui, entre surf et discussions philosophiques.
Si Huanchaco n’avait en tant que tel rien d’extraordinaire, le petit cocon de la casa compartir créé par Luis, les personnes qu’il y invitait ont rendu ce séjour d’une richesse humaine inespérée.Pour partager un peu plus de cette belle rencontre, nous vous invitons à lire le récit de notre séjour à Huanchaco.
Et maintenant partons en Inde avec Solène, de My Little Road, qui nous raconte sa rencontre avec un cuisinier :
Pendant l’été 2011, j’ai voyagé pendant deux semaines en Inde du Sud à la découverte des districts du Karnataka et du Kerala. Ce voyage reste encore après des années l’un des plus beaux que j’ai pu faire grâce aux rencontres avec des indiens très attachants. Je me souviens en particulier d’un cours de cuisine totalement improvisé en compagnie de Baba. Le matin nous avions visité une usine de conditionnement d’épices et nous devions déjeuner sur place avant de repartir. Curieuse, j’ai voulu faire un tour en cuisine et j’ai rencontré Baba qui qui m’a rapidement proposé d’essayer de rapper de la noix de coco à sa place. Il était d’abord surpris que je m’intéresse à la cuisine indienne puis amusé quand je lui ai expliqué que c’était ma nourriture préférée sauf quand c’était trop épicé ! Ensuite, je l’ai aidé à servir aux différentes tables le thali, un plat traditionnel indien composé de plusieurs petites préparations : riz, dal, légumes en sauce, papadums… Au Kerala, l’assiette est souvent remplacée par une grande feuille de bananier sur laquelle on pose directement la nourriture avant de passer à la dégustation avec les doigts de la main droite. A la fin du repas, je suis allée dire au revoir à Baba en cuisine et je lui ai demandé une photo pour immortaliser cette belle rencontre !
On reste en Inde où Ania et Charles, 100 Pied à terre, ont également fait une belle rencontre :
En voyage, des rencontres, on en fait beaucoup. Mais certaines marquent plus que d’autres comme celle avec Prakash, un Indien croisé à Pondichéry.
Ou plutôt, c’est lui qui nous a croisés. Nous nous promenions tranquillement, quand un homme à moto et en chemise de satin nous interpelle : « Où allez-vous ? On va se boire un café ? » Le tout accompagné de moult hochements de tête typiquement indiens. Nous le suivons, après tout, pourquoi pas ?
La journée qui suivra restera gravée dans nos mémoires. Prakash nous invitera à déjeuner, à boire quelques verres, nous emmènera à moto à la découverte de la région, nous fera visiter Auroville, la cité utopique voisine de Pondichéry. Il nous apprendra à conduire sa Royal Enfield, la moto mythique du sous-continent Indien. Puis, Prakash étant chiropracteur, nous partagerons une séance qu’il donnait à un de ses patients, pas plus gêné que ça par la présence de deux touristes dans le cabinet !
Bref, nous avons tous les trois décidé de se faire mutuellement confiance, de confier notre chance à l’inconnu et de vivre comme la vie devrait être vécue !
Claudia, du blog Les baroudeurs, nous invite à réfléchir sur notre relation au voyage et à notre pays au travers d’une belle rencontre …
Je suis de ceux qui croient que les paysages s’effacent et que le voyage commence toujours à l’orée d’un bonjour. Après une journée à sillonner la Koné-Tiwaka, route mythique de Nouvelle-Calédonie, j’atteignais enfin la côte est. Ici, tout est plus lent m’avait on prévenu. Pour me mettre tout de suite au diapason, je me suis garée aux abords d’un pont, le temps d’admirer le coucher de soleil sur la mer. Très vite, j’ai été rejoint par Luc, kanak d’une quarantaine d’années. Il connaît bien la France, y a fait son service militaire avant de rentrer en Nouvelle-Calédonie d’abord, puis dans sa tribu. Il me raconte ses parties de chasse et de pêche, sa volonté de vivre avec peu et sa philosophie, si proche des croyances mélanésiennes ; est pauvre celui qui ne peut pas partager ses biens car la vraie richesse se calcule en nombre de dons et non de possession. Devant le spectacle, nous finissons par nous taire, envahis par les couleurs du ciel. Assis côté à côté, j’ai l’impression d’assister pour la première fois à un coucher de soleil. Il me semble que nous partageons un vrai moment, un silence qui ne laisse place à aucun artifice. Plongée dans le noir, je murmure « Il est beau ton pays Luc ». Il se relève, attrape sa sacoche en toile et avant de me faire tata, me lance en souriant « Tu sais, il n’y a jamais plus beau pays que le sien ». Souvent je pense à Luc, me demandant quand, rassasiée de voyage, je serais assez sage pour regarder mon pays comme le sien.
Aurélie, du blog AF News, nous raconte sa rencontre lors d’un mariage avec le diacre d’une tribu :
Lors de notre expatriation en Nouvelle-Calédonie, on a eu la chance de participer au mariage coutumier d’un ami. C’est là qu’on a rencontré Jules.
Jules c’est le diacre de la tribu. Il est aussi compteur, sculpteur et est aussi chanteur et guitariste du groupe de musique de la tribu : My Roots.
Grace à lui on a un peu mieux compris cette culture si compliquée et importante qu’est la culture kanak. Un mariage kanak en tant que visiteur, c’est un peu comme jouer au kamoulox quand tu n’as pas les explications qui vont avec ! C’était incroyable de participer à cet événement important de la coutume mélanésienne et d’avoir avec nous quelqu’un à qui on pouvait poser toutes nos questions, même les plus bêtes.
Jules c’est la mémoire de la tribu. Il connaît toutes les histoires de la coutume mélanésienne Drehu (de l’île de Lifou). Il en a partagé un paquet avec nous lors de nos deux séjours dans la tribu. Certaines que nous avons pu enregistrer pour permettre à cette coutume si compliquée et si importante de perdurer.
Jules est devenu un ami, la tribu notre famille de coeur, sans oublier le marié, tonton Kaly ou JJ, sans qui tout ça aurait été impossible.
Depuis nous avons quitté la Nouvelle-Calédonie, mais cette rencontre restera la plus marquante de notre séjour en tribu.
Rattana, Ici Laos Cambodge, française d’origine cambodgienne nous parle d’une belle rencontre dans le pays de ses origines.
Cette année 2014, j’ai fait une rencontre qui restera gravée à jamais dans ma mémoire.
J’étais à Phnom Penh, cette fois-ci sans mes parents. Je ne parlais aucun mot de khmer, et toujours pas aujourd’hui. Qu’importe si je ne comprends pas la langue locale, qu’importe si je ne la parle pas. Le plus important pour moi, est que j’ai réussi à converser en anglais approximatif avec ce chauffeur de tuk-tuk. Et ce qu’il s’est passé pendant notre conversation m’a beaucoup touché.
Ce monsieur, me voyant sac sur le dos, m’a demandé que je lui raconte la raison de ma visite au Cambodge. Je lui expliquais que je n’étais pas une fille du pays bien que je sois d’origine cambodgienne, je suis née en France. La raison de mon voyage était simple, découvrir mes origines à mon rythme. Il me demandait où j’allais après la capitale. Je lui répondais « Battambang, la ville natale de mon père ». Il me demandait comment je comptais rejoindre la prochaine ville, avec qui je partais, autant de questions posées et de réponses que je lui donnais. Ce chauffeur de tuk-tuk avait les yeux qui brillaient, il était fasciné par ce que je lui racontais.
A ce moment-là j’ai compris que je venais de contribuer à son bonheur même si ce n’était qu’un court instant. Et moi j’ai compris que tous les locaux ne s’intéressent pas qu’aux étrangers « blancs de peau », certains s’intéressent juste à ta personnalité et non pas à ton apparence physique. Ce qui est rare durant mes voyages en Asie du Sud Est, bien que je sois « lookée » à l’européenne, les asiatiques d’Asie du Sud Est ont dû mal à entendre quand je leur dis que je viens de France.
Que de belles rencontres de voyage ! Je ne sais pas pour vous, mais moi quand je lis cela j’ai envie de sortir et de parler avec la première personne que je croise ! Je vais le faire de suite, car les rencontres commencent, comme l’a dit Claudia, au premier bonjour !
Et vous ? Vous avez des souvenirs de belles rencontres de voyage ? Racontez-nous !
Merci pour ce superbe article, hait en couleurs et pleins d’Amour 🙂
Je vais partir en Juin aux Canaries ou Portugal, Sardaigne fin septembre, et Phuluppines Janvier prochain 🙂
J’espère y faire de belles rencontres aussi et un beau chemin….
Au plaisir d’échanger.
Gratitude
Merci pour ton commentaire !
Oui je suis sûr que tu feras également de belles rencontres ! Le tout c’est d’oser aller à la rencontre de l’autre !
N’hésites pas à nous raconter ça à ton retour !
Bonne fin de weekend !