Je ne vous avais pas proposé de reportage photo depuis le mois de mars et ma balade dans les rues de Dunedin à la découverte de son street-art. Aujourd’hui changement de décor on part en montagne, enfin plutôt sur un volcan : le mont Taranaki. Il est bien beau ce volcan actif, il rappellera à certain, comme à mon pote blogueur Aala, le mont Fuji au Japon… En attendant, direction la Nouvelle-Zélande je vous emmène en randonnée photographique !
Randonnée au refuge Pouakai
2 juillet 2020 – hiver dans l’hémisphère sud – Nouvelle-Zélande – New-Plymouth – Mont Taranaki.
Notre objectif pour profiter d’une belle vue sur le mont Taranaki c’est la gouille Pouakai, Pouakai Tarn. Au passage, si vous ne savez pas ce qu’est une gouille, c’est un petit trou d’eau, plus grand qu’une flaque quand même mais plus petit qu’un lac, bref une gouille !
Pour se rendre au refuge Pouakai c’est un chemin digne d’un tapis rouge. En effet, les 5 kilomètres à travers la forêt se font sur une construction en bois alternant ponts, escaliers et simple promenade en bois. Bref, la dame de l’office du tourisme qui nous disait de faire attention la veille, n’a jamais du marché sur ce sentier. Il faut donc compter deux petites heures depuis le parking pour se rendre à ce refuge (1h30 si vous êtes pressé).
Le refuge n’a malheureusement pas de vue sur le mont Taranaki mais sur la ville de New Plymouth et la mer. Victime de son succès, le refuge est plein. Plusieurs fois … Des gens dorment sur le sol, il faut se relayer pour s’assoir à une table, certains viennent pour y faire la fête, il y a des mégots dans les caissons de lit… bref, le refuge ne fait pas rêver. On y est peut-être passé au mauvais moment. Le tout pour $NZ15 la nuit.
Coucher de soleil sur le mont Taranaki
Et oui, la randonnée est simple et se ferait facilement dans la journée en aller-retour. Mais l’idée c’est de profiter du coucher et du lever de soleil ici face au mont Taranaki. Plus précisément devant la gouille Pouakai. Car oui, c’est bien cette gouille qui est très connue pour la magnifique réflexion du mont Taranaki qu’elle offre !
Du coup, à peine arrivé au refuge, on réserve deux matelas et on se dirige vers la gouille. Il faut compter 20/30 minutes de marches, il n’y a presque plus de bois ici sauf autour de la gouille. Après 5 minutes le mont Taranaki apparaît c’est magique ! Puis on descend vers la gouille Pouakai, le spectacle est au rendez-vous !
Une nuit à rêver face au mont Taranaki
Le refuge, comme je vous l’ai dit, ne fais pas rêver. Mais ce n’est pas un problème pour moi car … le réveil sonne à 4h du matin ! Et oui, si je suis venu là c’est en espérant faire de le photo. La soirée a déjà été un vrai spectacle, mais j’ai espoir de pouvoir prendre quelques photos de nuit. Quand je me couche il y a un peu de vent, ce n’est pas bon signe pour profiter de la réflexion, on verra au réveil.
4h, le réveil sonne, j’écoute le vent… Il n’y en a pas ! Je me demande combien nous serons à nous lever, le refuge est calme. Je sors de mon duvet, il fait froid, je m’habille vite ! Je descends du lit et saute dans mes chaussures, j’avais tout préparé la veille pour ne pas faire de bruit et réveiller mes compagnons de chambre (et Lucy). 5 minutes après que le réveil est sonné je suis dehors la lampe de poche à la main prêt à marcher jusqu’à la gouille Pouakai. La lune est de sortie, elle est si claire que je n’ai pas besoin de lampe de poche. Quand j’arrive en haut de la crête le spectacle est époustouflant, je n’ai encore vu personne, le Mont Taranaki lui est bien présent. Il n’y a pas trop d’étoiles visibles, la lune est tellement lumineuse. Je descends au Pouakai Tarn, il est 4h30.
Finalement je serais seul pour quelques heures, ce sera seulement le mont Taranaki, la gouille Pouakai et moi. Une chance incroyable !
A 5h du matin j’assiste d’abord à un coucher de lune. La luminosité tombe, les étoiles se révèlent … l’excitation est à son paroxysme ! Pendant une heure je prends des photos, beaucoup de photos. Je mets le retardateur, cours de l’autre coté de la gouille, et souris. On ne verra pas mon visage sur la photo mais je suis heureux !
Finalement, je parle un peu tout seul, je chante, je danse, je regarde les étoiles. Je suis seul à l’autre bout du monde et je me sens bien. Il fait frais mais il n’y a pas de vent, je n’ai pas froid. La vie est simple et belle quand on profite de la nature, alors je profite de ma chance d’être là, avec des conditions incroyables.
Réveil au pied du Taranaki
Il est maintenant 6h30, Lucy m’a rejoins pour le lever du soleil. D’autres personnes qui ont dormi au refuge viennent aussi. Le soleil va se lever. Mais avec l’aube la température baisse, la gouille se couvre d’un voile de glace. Le vent se lève aussi. L’instant de magie auquel je viens d’assister prend fin avec un magnifique lever de soleil. Après l’excitation de cette nuit incroyable j’oublie de changer les réglages de mon appareil photo, les photos du matin sont donc ratées mais je m’en moque bien…
Nous restons encore une heure à profiter du spectacle. Il fait froid maintenant, à 7h30 nous partons pour le refuge, synonyme de chaleur de et de petit-déjeuner.
Et voilà, cette randonnée photographique au mont Taranaki est terminée. J’espère qu’elle vous aura fait voyager au travers de mes images et de mes mots. Qu’elle vous aura offert un échappatoire peut-être, qu’elle vous aura transporté ailleurs. Moi je reste rêveur, je sais que j’ai eu de la chance de vivre ce moment, je sais aussi que c’est moi qui ai mis le réveil à 4h du matin. Alors je vais continuer, continuer à mettre le réveil plus tôt des fois, plus tard d’autres jours, continuer à marcher aussi, sur des sentiers faciles parfois, difficile à d’autres moments, continuer à rêver !
Superbes photos ! Je n’avais pas réussi à décider mon compagnon pour une telle expérience donc nous y sommes allés de jour et il y avait du vent donc pas de réflexion. Par contre si vous n’avez mis que 2h pour aller au refuge c’est que vous n’êtes pas passés par le circuit officiel du pouakai (qui lui est pas en mode tapis rouge pour la partie forêt) c’est peut-être pour cela que vous ne vous êtes pas comprises au isite. Le circuit du pouakai est par ailleurs magnifique et faisable en 1bon jour si jamais.. 😉
Salut Flore et merci pour ton retour sur les photos !
Oui pour la météo il faut être patient et chanceux pour avoir une belle journée/nuit sans vent… Mais quand tout est au RDV c’est le pied !
Pour la dame de l’I-site (de Stratford) malheureusement non elle savait bien qu’on foulait se rendre au refuge via cet itinéraire en aller-retour et non le circuit qui part du Visitor center. Mais peu importe le résultat était là. 🙂
De nombreuses randonnees, plus ou moins longues sillonnent le Egmont National Park ou se trouve le Mount Taranaki. Nous avons emprunte le (court) Kapuni Loop Track qui passe par les Dawson Falls. La randonnee est tres facile et les chutes sont vite atteintes depuis l i-site.
Oui et très sympa en plus, on y est aussi allé ! 🙂
Avez vous fait cette rando l’hiver ou l’ete? Nous partons en juillet donc il fera bien froid je pense …
Merci
Salut Severine,
Comme noté dans l’article on a également fait cette rando en juillet, début juillet. Quand nous y sommes allés il n’y avait pas de problème niveau neige, mais en effet il ne faisait pas chaud. Pensez à bien vous renseigner sur la météo et voyez suivant vos habitudes de randos. Mais si il n’y a pas de neige et que vous êtes bien couvert, pas de soucis.
Profitez, c’est magique !