18 décembre 2019, dernier jour de travail pour nous à Akaroa après six semaines. Le parrain de Lucy, André, et sa femme, Ruth, sont arrivés il y a peu en Nouvelle-Zélande et ont loué un van, nous allons voyager quelques temps avec eux avant de retrouver d’autres amis en PVT.
Après une dernière soirée à Akaroa c’est autour d’un café que nous choisissons un itinéraire. La météo n’étant pas encore au beau fixe je suis d’avis de partir au nord pour profiter des températures plus clémentes et du soleil.
Kaikoura
C’est ainsi que l’on se retrouve en route pour Kaikoura. Sur le chemin on s’arrête sur une plage où l’on trouve des Paua. Ce sont des coquillages plus gros que des huîtres et avec une coquille magnifique. Les premiers que l‘on trouve en Nouvelle-Zélande ! Kaikoura est un village touristique et ce principalement pour sa faune. On a la double change qu’une annulation de dernière minute se cumule à l’invitation du parrain de Lucy : nous allons nager avec des dauphins ! C’est en mer, les dauphins sont là uniquement car cela les amuses de nager avec des animaux bizarres (nous 😉 ), ce qui est important pour moi. On se réveil de « bonheur », le ciel est bleu mais la mer est agitée. Malgré tout pas de soucis on peut sortir en mer. Après avoir été équipés – grande classe évidemment – et avoir reçu des explications sur comment respecter les dauphins mais aussi les intéresser on prend des bus pour rejoindre le bateau. Et oui, il faut intéresser les dauphins, à se demander qui va voir qui … S’en suit un des plus beaux moments de notre voyage sur l’île du sud de la Nouvelle-Zélande, 2h dans un autre monde. Je vous en reparlerai bientôt plus en détail.
De Kaikoura à Picton
On continue ensuite en direction de Blenheim puis de Picton. Entre les deux villes on passe par une « gravel road » (route de graviers) de 40 kms le long de la côe. C’est d’ailleurs d’ici, deux mois et demis plus tard, que j’écris ce texte. Les « gravel roads » sont fréquentes en Nouvelle-Zélande dès que l’on sort des routes principales. Même si notre van, encore appelé Ora à cette époque, Johnny maintenant, n’a pas quatre roues motrices on a déjà pris un bon nombre de gravel roads plus ou moins compliquées, on s’en est toujours bien sorti. Ici, elle est en très bon état donc cela prend juste du temps avec une moyenne de 30 kms/h. L’avantage c’est que l’on se retrouve vite dans des endroits moins courus. On passe vite et on se baigne rapidement mais en sachant déjà que l’on reviendra.
Queen’s Charlotte Track
Après être passé à Picton nous nous sommes décidés de passer une journée sur une randonnée connue, qui se fait également à vélo, le Queen’s Charlotte Track. L’accès se fait normalement en bateau et l’on randonne sur plusieurs jours. Le bateau peut même vous apporter chaque soir votre sac à dos avec votre tente, vos duvets, votre nourriture … Ayant nos vans nous y accédons via la route et dormons dans un petit camping. Le matin, afin d’éviter de devoir faire une randonnée aller-retour, André et Ruth partent avec leur van à un autre point où le sentier rejoint la route. Nous ferons donc la randonnée chacun dans un sens. Au milieu des 18 kilomètres, la deuxième journée du tracé officiel, nous les retrouvons ! On récupère les clefs et continuons jusqu’à arriver à leur van de location. Un van Jucy vert et violet avec une pin-up, comme on en voit des dizaines – des centaines ou des milliers même – sur les routes néo-zélandaises. On fait la route inverse et les retrouvons à notre van. Une belle journée avec une randonnée très facile avec de jolies points de vue sur les « Marlborough Sounds », les fjords de la région des Marlborough connu pour … non pas ses cigarettes, mais son vin !
Abel Tasman et la Golden Bay
Après un rapide passage (faire les courses et le plein) à Nelson. Nous roulons plein nord en direction du parc national d’Abel Tasman. Mais aujourd’hui c’est le 24 décembre alors nous nous arrêtons dans un très sympathique camping gratuit à Motueka pour fêter Noël. Après une belle balade à la plage – et oui Noël dans l’hémisphère sud c’est pas pareil … – on se met au boulot. Et oui même avec des cuisines de vans on a prévu un vrai repas de Noël. Lucy qui fabrique un sapin avec des cordes, du bois et des pauas attire les voisins. Beaucoup d’allemands, on rencontre Yogi, un maori qui passe la soirée ici. On papotera bien avec lui et Lucy lui préparera un désert comme pour nous : des Brandy Snaps. Un dessert traditionnel pour Noël ici.
Le lendemain petite baignade avant d’aller faire une première journée de randonnée sur le Abel Tasman Track de Marahau à la plage d’Anchorage. Le sentier principale est une autoroute plate que l’on évite au retour en passant par les hauteurs.
Les jours suivants on monte plus au nord encore via Takaka où l’on va une première fois au Pupu Springs où l’on rencontre une famille kiwi-suisse. On longe la Golden Bay – qui tient son nom du sable jaune, brillant comme de l’or. Et on arrive à l’une des « plus belles plages du monde » parait-il, Wharariki Beach. Elle se situe tout au nord de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande et c’est un beau morceau de route pour y arriver. Malgré tout il y a beaucoup de monde et on comprend pourquoi en arrivant à la plage. Les dunes, le sable sculpté par le vent, les rochers dans la mer, la mer, les otaries… C’est un endroit incroyable ! On arrive à la fin de la marée basse et ne pouvons donc pas la visiter entièrement. Alors que nous pique-niquons, nous nous faisons littéralement attaquer par une otarie que l’on a visiblement dérangé dans sa sieste. Elle était cachée dans un trou dans les roches et ne l’avions pas vu. On trouve un autre endroit pour le pique-nique après un petit coup de stress et beaucoup de rires.
Nelson lakes
En redescendant de la Golden Bay nous savons que nous allons bientôt rejoindre Delssad, un de mes meilleurs amis et Elodie, sa copine, qui sont également en PVT. C’est donc entre la direction de la côte ouest où partent Andrés et Ruth ensuite et de Picton où arrivent Delssad et Elodie que nous partons découvrir les lacs de Nelson. Nous allons au lac Rototi et nous faisons une dernière randonnée ensemble au Mont Robert. Ici, durant l’hiver, il y a une station de ski. Lucy a postulé pour y travailler et a reçu une réponse positive. Mais en étant sur place on se rend compte qu’il n’y a qu’un tire-fesse … L’hiver risquerait d’être long. On va passer cette opportunité.
Après 10 jours à voyager à 4 nous sommes content de nous retrouver à deux pour quelques jours. En effet, cela c’est très bien passé mais évidemment il y a toujours des envies différentes. Que ce soit dans le programme, les repas … Mais on a réussi à le faire très bien tous ensemble et je pense qu’Andrés et Ruth ont aimé changer leur mode de vie pour la vie en Van pour quelques semaines.
Retour à Nelson
Nous retournons à Nelson pour attendre nos amis. On en profite pour faire notre première lessive après avoir pu le faire facilement à Akaroa. On se retrouve à étendre notre linge entre deux arbres devant un terrain de sport : l’image me fait toujours rire !
Le lendemain on retrouve Delssad et Elodie à la plage de Nelson. Avec Lucy on va se baigner avant d’aller un peu à la bibliothèque, je dois travailler et ils veulent aussi recharger PC et portables. Cela me fait super plaisir de retrouver Delssad. Un de mes meilleurs amis de La Rochelle avec qui nous avons passé de nombreuses années à faire la fête, à danser et … à étudier ensemble. J’étais aussi aller dans sa famille pendant trois semaines à Mayotte. Cela fait toujours son effet de se retrouver à l’autre bout du monde.
Bonne nouvelle zélannée !
C’est presque le nouvel-an et on retourne tranquillement jusqu’à Motueka pour le fêter. J’étais partant pour bien fêter cette nouvelle année mais tout le monde semble calme sur le camping ce soir et finalement il n’y aura que le plop d’une bouteille de proseco à minuit et les distants feux d’artifices de Nelson sans doute. On dansera quand même un peu avant d’aller dormir.
Deuxième visite d’Abel Tasman et de la Golden Bay
Ils ne connaissent pas et nous voulons en connaître d’avantage, donc nous retournons là où nous étions une semaine avant.
Ce coup-ci nous randonnons un peu sur la partie nord de l’Abel Tasman track. Un aller-retour depuis le camping de Totaranui. Cette partie est également sympa mais on est bloqué par la marée haute. Ce jour-là on va également à la très belle cascade Wainui où l’on se baigne dans la rivière en contre-bas : un endroit idyllique.
Mais le climat dans le groupe n’est pas bon. Elodie n’a pas envie de voyager avec moi et cela rend l’ambiance très pesante. On continue malgré tout et retournons vers Wharariki Beach. Ce coup-là, nous savons avec Lucy qu’il faut y arriver au début de la marée basse. En plus, je veux faire une partie de randonnée depuis Puponga. On passe ainsi par le cap Farewell, le bout de terre le plus au nord de l’île du sud. Ca fait penser aux falaises d’Etretat (en plus petit). C’est une façon incroyable d’arriver à la plage de Wharariki et je le recommande à tous les gens que nous croisons maintenant. La marée étant parfaitement basse à notre arrivée nous pouvons continuer à marcher pendant plusieurs kilomètres sur la plage. Pour le retour nous allons au parking de la plage et revenons en stop. Il a commencé à pleuvoir et nous n’avons pas la motivation de refaire tout le chemin en sens inverse ou de rentrer par la « gravel road ».
Retour au voyage à deux … furtif
Finalement, quelques jours plus tard, l’ambiance n’est pas meilleure et nous nous séparons avec un jour d’avance. Le tout ne se fait pas de façon positive et je regrette de ne pas avoir pu profiter de ce temps de voyage avec Delssad. La vie est faite ainsi et nous reprenons notre route content de retrouver notre indépendance.
Mais encore une fois c’est un retour au voyage en couple très furtif car nous avons rendez-vous, bien plus au sud avec nos amies Ema et Estefi rencontrées à Akaroa.
Côte ouest sucrée
C’est donc sur la fameuse côte ouest de l’île du sud que se continue le voyage. Il y a peu de locaux et énormément de touristes ! Il est vrai que rouler le long de cette côte sauvage est incroyable, les montagnes se jettent littéralement dans la mer. A la fin de Woodpecker Bay nous dormons sur un petit camping gratuit, c’est un parking où l’on peut dormir et où il y a des toilettes. On peut même aller randonner un peu et on va visiter un tunnel désaffecté. Mais le vrai + de cet endroit, que j’ai bien caché à Lucy, c’est qu’au petit matin il y a Andrew qui vient ici. Andrew c’est l’homme aux pancakes ! Il a un food-truck et vient le matin vendre café et pancakes et d’après les commentaires sur « Camper Mate » il ne faut pas manquer ça ! Aussi bien pour le goût, que pour l’homme ainsi que pour sa chienne : Peanut ! L’homme d’abord a la petite cinquantaine, il travaille à son rythme et parle, il parle beaucoup ! Et moi j’aime les gens qui parlent ! Ils racontent un peu de sa vie, que les pourboires sont pour l’école du coin, des blagues, pose des questions, raconte des histoires … Bref, un personnage. Mais Peanut n’est pas en reste, couchée devant sa balle elle attend. Lucy qui adore les animaux s’empresse de prendre la balle et de la lancer. Peanut reste couchée, impassible. Andrew, lui, rigole et montre la raquette posée pas très loin. Peanut ne court après la balle que si vous la lancez à l’aide de la raquette. Lucy doit donc aller chercher la balle pour tester : cela fonctionne. Toutes les personnes qui attendent sont hilares et en recevant notre grand café et notre gigantesque pancake nous sommes heureux de laisser un pourboire qui servira à l’école.
Et si c’est côte ouest est sucrée c’est qu’en plus d’offrir de très bons pancakes elle est connue pour ses … Pancakes Rocks ! Des falaises qui se sont formées en ligne horizontales rappelant, à certain, des pancakes. Alors en lisant vous avez sans doute compris que je n’est pas été convaincu par la ressemblance en revanche bien que l’endroit soit surpeuplé, il vaut le détour.
A partir de Greymouth l’ambiance change. D’abord nous sommes accueillis par une course de stock car là où nous comptions dormir … Il faudra passer et dormir vers un pont. Ensuite c’est la pluie, battante, qui nous accompagne de façon rapide jusqu’à Wanaka où nous allons retrouver les filles. Ainsi nous n’avons qu’effleuré la parie sud de la côte ouest.
Wanaka
Jusqu’à Wanaka, aucune ville ou même village néo-zélandais ne nous a vraiment plu. Takaka était plus sympa mais cela restait sans plus. Ici, entre lacs et montagnes ce village, bien que touristique, reste vivable. Se baigner dans le lac ou même s’y baigner est un plaisir avec le soleil qui est revenu. On peut aller randonner que ce soit à Roys Peak ou à Isthmus Peak. Deux randonnées de 18 kilomètres avec de somptueux points de vue sur le lac de Wanaka (et Aweha depuis Isthmus Peak). Nous profitons intensément (surtout pendant la randonnée pour Ema haha) de retrouver rapidement nos amies avant qu’Estefi ne reparte au Chili.
Une fois les filles repartit nous sommes décidés … à travailler ! Du coup, direction la bibliothèque et pendant que je travaille sur le blog Lucy nous cherche du travail, on veut aller ramasser des fruits et continuer avec le coté sucré … Mais ça, ce sera dans le prochain carnet de bord sur la Nouvelle-Zélande !
Staying safe guys? Bloody covid 19 who would have thought.
Yes we are now safe in a farm on the north island. Yes it is crazy, we would never have thought so few months ago having a beer on your terrace … But at least I get time to work on my blog. 😉