De nombreux mois que je n’avais pas pris le temps de vous écrire un carnet de bord… Du coup c’est à la fin de notre second été (automne même le temps de finir de le rédiger) en Nouvelle-Zélande que je vous écrit ce carnet de bord numéro 8 sur notre hiver chez les kiwis ! On va y voyager un peu, y skier beaucoup et profiter de tout ça pour voyager, une nouvelle fois, depuis nos écrans. C’est parti !
Voyager en Nouvelle-Zélande en hiver
Quand on reprend le voyage après notre confinement en Nouvelle-Zélande, c’est déjà la fin du mois de mai presque. La journée il fait encore bon quand il y a du soleil, mais les températures descendent très vite. Et la galère quand on voyage en van en hiver c’est que la la nuit tombent très tôt ! Du coup, on va souvent se retrouver à diner vers 17h30/18h et finir « au lit », ou au moins dans le van, juste après. La nuit tombe en effet vers 17h20/30.
Alors oui, on aime la « Vanlife », mais clairement, la période hivernale n’est pas la plus fun dans un fourgon aménagé. Malgré tout on a passé du bon temps et puis cela donne des idées pour notre projet de réalisation d’un fourgon aménagé une fois rentré en Europe.
Randonnée dans le parc national du Tongariro
Notre première destination en partant de chez les Duncan, c’était d’aller randonner le fameux Tongariro Alpine Crossing. La randonnée la plus connue de Nouvelle-Zélande qui se fait à la journée dans une zone volcanique. Mais vous nous connaissez, on n’aime pas faire les choses à moitié, donc on a choisi la version trek ! C’est donc un le Northern Circuit, un trek de 3-4 jours incluant le Tongariro Alpine Crossing, que nous décidons de faire. Pour rendre cela encore plus fun, et surtout pour profiter d’une belle fenêtre météo, on prévoit de le faire en deux jours !
On prend donc la direction du village de National Park Village. Oui il y a bien village, dans le nom du village, donc je n’arrête pas d’écrire village et ce n’est pas facile à lire… Désolé ! Un autre truc étrange au passage, on ne le savait pas encore, mais ce village (désolé je continue…) allait devenir notre vill… maison (vous avez vu ? je fais des efforts !).
C’est ici que l’on passe la nuit avant et celle après le trek. Il fait beau comme prévu, mais il fait froid ! Pour preuve le gel sur le van mais aussi à l’intérieur de Johnny ! Et oui, la joie au réveil de devoir lutter pour ouvrir la porte car la condensation du à notre respiration a gelé sur les vitres à l’intérieur ! Il fait -4°C au réveil, apparemment c’est descendu jusqu’à -6°C cette nuit-là.
C’est donc un départ à la fraiche pour ces deux jours de randonnée. On est content d’avoir de bons duvets avec nous et notre tente. Car oui, il y a des refuges mais avec le Covid il n’y a que 10 places et c’est premier arrivé – premier servi, du coup au DOC (le centre d’information) on nous a demandé d’apporter une tente. Bien entendu, on a promené notre tente pour rien et dormi au chaud dans le refuge. On y était 7, un couple de français, un brésilien et deux kiwis. Ces deux kiwis, Ben et John, vont travailler cet hiver dans la station de ski voisine « Mt Ruapehu ». Lucy a d’ailleurs postulé pour y travailler… A suivre.
Je ne vais pas m’étaler sur ce trek dont je vous parle en détail par ici, mais voici quelques photos pour vous donner une idée sur ce lieu magique. C’est d’ailleurs ici que Frodo doit aller se débarrasser de son anneau dans « Le Seigneur des Anneaux ». Le Mont Doom, dans le film, est en effet le Mont Ngauruhoe.
Retour à Wellington
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais notre voyage avait pris un coup d’arrêt avec le Covid lorsque nous étions à Wellington. Nous décidons donc d’y retourner pour reprendre le voyage là où il s’était arrêté. Sur le chemin on passe le weekend avec Sarah (chez qui nous étions pendant le confinement), sa maman et les enfants. En effet, Sam et ses amis s’amusent à chasser des canards ce weekend… On est loin, et tant mieux, car on profite de leur maison à la mer ! Au programme c’est cache-cache (sans fusil), margaritas (sans enfants), plage, jacuzzi… Bref, la belle vie ! On en profite aussi pour voir à nouveau Nick, chez qui nous avions diné à Wellington juste avant le confinement. Il a aussi une maison à la plage par ici.
Après le weekend on arrive à Wellington, le premier matin c’est un tremblement de terre, 5,6 sur l’échelle de Richter, qui nous réveille. Je croyais que c’était un (gros) train mais non… haha
A Wellington on retrouve Céline et Florent un jeune couple de français que nous avions rencontré sur l’île du sud et avec qui nous allons voyager ensuite pour quelques temps. Pour commencer on prend la direction de la pointe sud de l’île du nord. On y va d’abord pour une petite randonnée, qui s’avère assez aventureuse avec de nombreuse traversées de rivière, aux Pinnacles. C’est encore un lieu de tournage du « Seigneur des Anneaux ». Puis on va au phare du cap Palliser. On ne reviendra pas autant dans le sud du monde probablement pour des années, peut-être jamais !
On retourne à Wellington car avant le confinement nous avions voulu visiter le fameux musée Te Papa. Ils l’avaient fermé le jour où nous avions prévu de le visiter. Du coup nous y retournons, le jour de l’ouverture ! Nous sommes en fait dans les dix premières personnes à rentré dans le musée après deux mois de fermeture. Un événement en Nouvelle-Zélande. La télévision est là, la première ministre aussi mais on ne la voit pas. Ce n’est que parti remise. Mais on y passe un bon moment avec Pierre, Solveig, Zélie, Adèle et Gabin, une famille française qui a aussi passé la confinement en Nouvelle-Zélande et qui continue de voyager un peu avant de partir en Polynésie française puis de rentrer en France. On les avait déjà vu lors de la randonnée des Pinnacles.
Direction Napier et « notre famille » maorie
Castlepoint un magnifique village au bord de la mer
On part donc de Wellington et on part plein nord. Ce coup-ci on prend la route qui est à l’est. Mais à l’inverse de celle à l’ouest on est quand même loin de la mer. Du coup, pour se rendre à Castlepoint, notre première destination, il faut rouler 67kms depuis la route principale. Bien entendu, il faut ensuite faire cette route en sens inverse avant de reprendre la direction du nord. De ce fait il y a peu de gens qui viennent visiter Castlepoint, en plus il y a tout le temps du vent et souvent de la pluie. Mais pas de suspense, c’est un de nos endroits préférés de Nouvelle-Zélande !!!
Il faut le dire, on a de la chance, mais le premier jour il n’y a pas de vent et un grand soleil donc on se dirige vers Castle Rock. Comme vous êtes bon en anglais vous savez que la traduction du nom de cet endroit c’est « château pierre/rocher ». Il n’y a pas de château ici, mais beaucoup de rochers ! Et il y a ainsi une énorme colline au bord de la mer. Le capitaine Cook en passant au large a donc considéré que c’était une bien belle muraille naturelle … d’où le nom. Aujourd’hui c’est surtout un magnifique point de vue sur la baie et le phare de Castepoint. Magnifique !
Ensuite, il a plu, beaucoup, du coup avec Céline et Florent on joue au Monopoly la journée et on regarde des (mauvais) films le soir ! Gros programme ! haha C’est ici qu’on leur a dit au revoir, ils sont rentrés en France peu de temps après.
Napier, une ville pas comme les autres
Nous sommes donc ensuite arrivé à Napier. A Napier on était attendu par Nany Rei (mamie Rei). Nany Rei c’est la grand-mère de l’ex petit-ami de la sœur de Lucy. Et c’est avec les bras grand ouvert qu’elle nous accueille dans sa maison. Nous y venons pour deux ou trois jours mais passons plus d’une semaine dans cette famille maorie. On y découvre le mode de vie de cette « famille de quartier ». Il y a beaucoup à dire et encore plus que l’on a pas encore découvert même après plusieurs passages maintenant. Mais je vais faire un petit résumé pour vous donner une idée en essayant d’être le plus neutre possible. Ici c’est la famille avant tout, il est parfois difficile à qui appartiennent les enfants qui sont là, il y en a beaucoup. Les générations se mélangent, les enfants sont souvent élevés par les grands-mères. La drogue est omniprésente en dehors de la maison de Nany Rei, elle interdit drogue et alcool chez elle. Les gangs, et en particulier le Mongrel Mob, est très présent dans ce quartier. C’est un autre risque et une autre tentation pour les jeunes maoris qui vivent ici. Encore une fois les signes d’affiliation à ce gang sont interdits chez Nany Rei. Nany Rei vit bien, elle et les 2/3 enfants qui vivent avec. D’ailleurs c’est souvent pour une dizaine de personnes (ou plus) qu’elle fait à manger. nous sommes traités comme des rois, on doit se battre pour pouvoir faire à manger une fois ou faire la vaisselle. Quand on est en ville on se fait fâcher (vraiment fâcher ! haha) si on veut payer la moindre chose. Nany Rei c’est la chef !
Une dernière anecdote, souvent le matin nous accompagnons les enfants à l’école. Le premier matin où nous y allons à pied et sans Nany Rei elle demande aux filles de bien montrer que nous sommes avec elles. Au premier abord on se dit que c’est car elle est contente d’avoir des amis étrangers mais non … c’est pour que l’on n’ait pas de soucis sur le chemin du retour dans les enfants.
On profite de cette semaine pour découvrir Napier qui est une ville très sympa. On va à la plage, dans des musées, on va randonner… Et on a toujours avec nous Lexus et Heaven. Elles ont 11 et 9 ans et vivent avec Nany Rei. Ce sont nos meilleurs potes ici à Napier. On passe aussi un peu de temps avec CJ, l’ex de la sœur de Lucy et le papa de Heaven. Ou ours avec un cœur de guimauve … si on le connait !
C’était une chance pour nous de pouvoir vivre avec cette famille et d’avoir un pied dans la culture maorie. Bien entendu, ce n’est qu’une vision sous un angle bien précis que nous avons vécu, mais c’est le cadre de vie de nombreux maoris ici en Nouvelle-Zélande. Tout n’est pas rose, loin de là.
Cap à l’est
On se remet en route en direction du East cape, où l’on peut voir le premier lever de soleil au monde. La Nouvelle-Zélande est officiellement, pour un petit moment, sans Covid. La vie est normale sauf qu’il n’y a plus beaucoup de touristes. Par contre, il y a encore du monde sur les routes et les campings. En effet, les kiwis profitent de la baisse des prix pour les locations de camping-cars et vans aménagés pour visiter leur pays !
Sur le chemin de Gisborne on découvre la jolie péninsule de Mahia. Par hasard on y arrive au moment où une petite fusée doit être lancée. On passe donc une soirée à attendre le lancement … qui ne viendra jamais, trop de vent. C’est finalement depuis Gisborne, un soir nuageux depuis notre van que nous verrons une trace de fumée, la fusée venait de partir. Une expérience originale à laquelle on ne s’attendait pas du tout.
Après Gisborne la route est plus sinueuses, il y a peu de gens et uniquement de petits villages. Certains semblent même abandonnés en grande partie. C’est aussi un des rares endroits en Nouvelle-Zélande où il n’est pas bien vu de dormir dans son van. Du coup on découvre ce coin du pays en seulement deux jours et passons la nuit dans un petit camping au bord de la mer juste avant le « cap est ». Ce lieu est connu comme le premier lever de soleil « continental » au monde car on est en effet très proche du fuseau horaire qui fait changer de jour. C’est donc après une petite marche dans la nuit que nous arrivons au phare du « cap est » que nous assistons en premier au lever de soleil de ce nouveau jour.
Nous avons continué ensuite sur la côte en direction de Opotiki, puis Whakatane et enfin Tauranga où l’on retrouve Nachos, l’un de nos amis argentins rencontrés durant l’été. Vous savez, c’est avec eux que nous avons cueillis des cerises pendant deux semaines. On reste chez lui dans son air bnb alors qu’il pleut. Heureusement nous reviendrons plus tard dans ce coin qui est très sympa.
Passage dans les terres du milieu
Si vous êtes un fan du « Seigneur des Anneaux » ou du « Hobbit » vous avez déjà compris la référence. Mais nous sommes ensuite allé dans la zone où se trouve le village des hobbits que l’on voit dans les films adaptés des romans de Tolkien. Nous y sommes arrivés par hasard alors que nous voulions voir une belle source à la couleur incroyable !
Au petit matin la météo est magnifique et on se décide, sur un coup de tête, d’aller visiter Hobbiton. Que vous soyez fan ou non, si vous êtes un rêveur, alors cet endroit vaut la détour ! Ce n’est pas donné, 90$NZ la visite, mais vous retombez en enfance immédiatement et ça, ça n’a pas de prix.
On se promène dans les rues du petit village, on découvre les jolies façades, des jardins, leur champ de fête, l’auberge … Bref, on est parti dans un autre monde, dans une autre dimension. Je pensais arriver sur un lieu de tournage mais c’est un véritable voyage que l’on vit. En revanche il n’y a rien à l’intérieur des maisons des hobbits. En effet, une fois la porte passée c’est à Wellington que tout a été filmé. En revanche on peut aller dans l’auberge, le Green Dragon Inn, et même y boire une bonne bière.
Bref, un voyage dans le voyage que je vous recommande à 100%, vous verrez dans les prochains carnets de bord que l’on a vraiment aimé cet endroit …
Ensuite on prend la direction de Rotorua, une zone à l’activité géothermique très forte. Et ça ce sent ! Haha
Un lieu très intéressant et assez unique. Il y a de la fumée de partout : dans les parcs, dans les bouches d’égouts, au bord du lac… Toute la zone bout. Il ne fait pas très beau tous les jours du coup on passe pas mal de temps à la bibliothèque surtout qu’il y a un parking gratuit en pleine ville où l’on peut dormir. Quand la météo s’améliore on file découvrir le parc géothermique de Wai-O-Tapu. Geyser, eaux multicolores, lac acide, piscine de « champagne »… Encore une fois, on st dans un autre monde.
Juste après, et juste à coté, on se dirige vers ma source d’eau chaude naturelle préférée de Nouvelle-Zélande ! Spout Bath est une cascade à l’eau chaude naturellement. De plus elle est très peu connue et jamais indiquée. Du coup, c’est souvent pour vous seul que vous aurez ce lieu incroyable ! Si je pouvais j’habiterais dans la région juste pour pouvoir profiter de cette merveille de la nature. Cliquez sur le lien au début de ce paragraphe pour tout savoir sur cette source et les autres du pays. Pour couronner le tout, c’est en marchant vers ce lieu incroyable que Lucy a appris une incroyable nouvelle : elle est acceptée pour être monitrice de ski pendant la saison d’hiver à Whakapapa !
Cap à l’ouest
Sur une autoroute presque abandonnée
Après un passage rapide là où nous allons travailler pendant l’hiver pour trouver des skis pour Lucy, nous profitons d’avoir encore un peu de temps pour nous diriger vers le volcan Taranaki. Un magnifique cône volcanique au bord de la mer. Pour nous y rendre nous choisissons de prendre une route pas comme les autres la « Forgotten World Highway ». Elle fait partie du réseau principale des routes néo-zélandaises mais pourtant elle n’est pas entièrement goudronnée. C’est une volonté de garder cette zone plus sauvage et c’est une belle journée que l’on passe « perdue » dans le fin fond de la Nouvelle-Zélande. On passera même au travers d’une République indépendante… Si vous êtes curieux d’en savoir plus sur cette route pas comme les autres, j’en parle dans mon article sur la Forgotten World Highway.
A la découverte du magnifique Taranaki
Une fois cette route parcourue nous arrivons à New-Plymouth, une petite ville que nous apprécions beaucoup. Il est possible de skier, de surfer, de randonner… Bref, il y a de quoi faire. Pour ce premier passage le volcan est couvert de neige du coup il n’est pas possible (sans le matériel adéquat) de monter au sommet. Du coup nous prévoyons une randonnée dans un lieu très connu de ceux qui sont sur instagram : la gouille Pouakai.
Si vous ne connaissez pas le mot gouille, c’est un mot du centre-est et de la suisse qui signifie une marre et que j’emploie dans le cas d’une marre en montagne. Bienvenue dans mon dictionnaire perso ! haha
Cette gouille est connue car elle offre une magnifique réflexion du Taranaki quand il n’y a pas de vent. Il est donc recommandé d’y aller soit au coucher soit au lever du soleil. Comme vous le savez j’adore faire de la photographie, nous avons donc fait les deux ! Heureusement il est possible de dormir à une demie heure de marche de la gouille dans un refuge. Comme je vous le disais c’est un lieu très connu et il y a donc souvent beaucoup de monde dans ce refuge, j’avais plus l’impression d’être dans une auberge de jeunesse. Pour le meilleur (rencontres et discussions) comme pour le pire (bière sur le sol, mégot dans les lits…). Mais après un magnifique coucher de soleil l’objectif n’était pas de bien dormir mais de me lever à 4h du matin pour aller faire des photos de nuit. Quand je me suis levé il n’y avait pas vent, j’étais super excité.
En arrivant à la gouille c’était incroyable, à 4h30, j’étais seul face à sa majesté le Taranaki.J’ai donc passé un bon moment, seul, à photographier le Taranaki jusqu’à ce que Lucy et quelques autres personnes arrivent pour le lever du soleil.
Une nuit magnifique que j’ai raconté, en photographies, dans mon article randonnée photographique au mont Taranaki en Nouvelle-Zélande. N’hésitez pas à y jeter un œil pour un magnifique voyage visuel.
Après cette magnifique randonnée nous avons parcouru l’autoroute du surf qui fait le tour du volcan en bord de mer. C’était ensuite le moment de se rendre là où nous allions passer trois mois : National Park Village dont je vous parlais au début de l’article.
Une saison de ski en Nouvelle-Zélande
Nous voilà dans cette dernière partie de la l’article, si ce n’est qu’une seule partie c’est en revanche trois mois de notre voyage en Nouvelle-Zélande. C’est le lieu où nous avons passé le plus de temps dans le pays, la première fois que nous avions un appartement depuis que nous avons vécu en Suisse. Ce sont donc trois mois très importants pour nous et surtout pour Lucy. Sa première expérience comme monitrice de ski !
Nous avons donc passé la saison au volcan Ruapehu, la station de ski de l’île du nord. La station est divisée en deux et Lucy a travaillé sur le coté de Whakapapa, c’est donc pour cette raison que nous avons vécu à National Park Village.
Monitrice de ski en Nouvelle-Zélande
Je vais donc commencer par vous parler de Lucy, elle a passé l’hiver à skier sur un volcan actif. Et pas uniquement skier, mais à enseigner le ski ! Et voilà un résumé en chiffres de ces trois mois à Whakapapa pour Lucy :
- 74 jours sur les pistes
- 345 heures à enseigner
- 561 élèves
- 2 randonnées au lac du volcan (une seule pour moi)
- et un nombre incalculable de rencontres !
Une première expérience pour elle dans le domaine. On ne sait pas si on le refera mais ce qui est certain : elle a adoré son travail !
Location de ski
De mon coté, niveau boulot, ca se passait en bas du volcan. J’ai passé l’hiver à travailler à National Park Village dans un magasin de location de ski. Le matin on recevait donc les gens pour les équiper de la tête au pied pour aller skier ! En effet, beaucoup de personnes ici n’ont absolument aucun équipement donc ils doivent tout louer : skis, bâtons, snowboard, chaussures, casque, lunettes mais aussi gants, blouson, pantalon. Parfois ils doivent aussi acheter des chaussettes. Alastair, un de mes collègues qui est aussi moniteur de ski leur explique parfois les basiques dans le magasin ou sur le parking. La journée se calme ensuite jusqu’au retour de centaines de toutes les choses que j’ai listé juste avant. Toutes ces choses pleines de neige et d’odeurs… Dis comme ça, ça ne fait pas rêver. Mais j’ai aussi appris à régler les fixations des skis et des snowboards, à farter les quarts, j’ai pu emprunter tous les skis que je voulais, je me suis équipé gratuitement sur place, j’avais (dans l’ensemble haha) une bonne équipe et puis surtout la météo n’avait que peu d’influence sur mon travail.
Skier en Nouvelle-Zélande
Alors si vous pensez skier en Nouvelle-Zélande on vous aura sans doute déjà dit que cela n’a rien à voir avec le ski en Europe (ou au Canada/Japon…) et c’est vrai. Mais par contre, avec ces mauvais à priori, nous avons été très agréablement surpris !
Alors oui, il y a assez peu de pistes, il n’y a pas d’arbre et presque rien autour du volcan pour protéger un peu de la météo, la neige est souvent gelé, la vie des skis est difficiles, le soleil vous offre une belle soupe dans l’après-midi… Mais c’est aussi un endroit où vous pouvez skier sur un volcan actif. Les beaux jours la vue est incroyable, jusqu’au Mont Taranaki à près de 150 kilomètres de là. Vous pouvez marcher (ou en ski de rando si vous avez la chance d’en avoir) jusqu’au lac du cratère et redescendre en ski pour vous offrir l’une des plus belles expériences à vivre en hiver en Nouvelle-Zélande !
Bref, c’est aussi un endroit magique où nous avons eu la chance de pouvoir passer nos trois mois d’hiver. Nous avions prévu d’y rester un mois, deux si ça nous plaisait, c’est pour vous dire.
Une année en Nouvelle-Zélande
Comme nous sommes restés plus longtemps que prévu à National Park Village, c’est donc la fin de notre PVT qui nous a fait partir. En effet, le gouvernement a étendu notre Visa « grâce » au Covid. Mais l’extension que nous avons obtenu jusqu’à fin juin 2021 ne nous autorisait pas à travailler dans autre chose que l’horticulture.
C’est donc en fêtant nos 1 an en Nouvelle-Zélande que s’est fini notre saison et donc cet article également. Un très bel hiver inattendu mais dont nous nous souviendrons ! Dans mon prochain carnet de bord on reprendra donc notre voyage sur l’île nord de la Nouvelle-Zélande !